et sur
quoy ne comment on vous
envoie la. Dictes a ce roy d’Espain
gne qu’il
s’avise et qu’il lise ou face
lire les ordonnances, aliances et
promesses jurees et
scelees qu’il
a de nous et nous de luy et re
tenéz bien les responses qu’il vous
fera, ne ses consaulx, par quoy
nous nous puissons fonder sus
et rieuler de
raison." L’ammiral
respondy: "Voulentiers."
Depuis ne demoura le
ammiral de France pas
loing terme a
Paris, que
touttes ses besoingnes furent pres
tes. Si prist congié au roy et a ses
oncles et se departi et prist le chemin
de
Bourgoingne car il vouloit
aler par
Avignon veoir le
pape
et son frere, ainsi qu’il fist.
¶ Or
retournons a l’armee du conte
de Douglas et a la desconfiture
des Anglois barrons et gentilz
hommes de Northombrelande.
SHF _3-285 sync
¶ Vous savéz comme cy dessus
est dit que durement estoient
resjoÿ les
Escoçois de ce qu’ilz sa
voient ainssi veritablement le
convenant de leurs
ennemis et
regarderent sur ce comment
ilz s’en cheviroient. Les plus
saiges
et les mieulx uséz d’armes
parlerent. Ce furent messire Ar
chebaus de Douglas et le conte
de Fii et messire Alixandres de
Ramesay et messire Jehan de Saint
Clar et messire Jaques de Linde
see, et distrent:
"Affin que nous ne
faillons a nostre entente, nous
conseillerons pour le
meilleur que
nous faisons deux chevauciees,
par quoy nostres
adversaires ne
saront auquel entendre; et la
plus grande chevaulchie et toute
l’ost et nostre sommaige et cariage
s’en voist vers Carlion en Galles,
et l’autre chevaulchiee de III
C ou de IIII
C lances et deux mille
gros varlets et archiers et tous
bien
montéz, car il le convient,
s’en voisent devers le Noefchastel
sur Thin et passent la riviere et
entrent en l’
evesquié de Durem,
ardant et essillant le paÿs. Ilz fe
ront ung grant trau en
Angle
terre
avant que nostres ennemis
soient pourveüs. Et se nous ve
ons et sentons qu’ilz nous
pour
sievent, ainsi qu’ilz le feront, si
nous remettons ensamble et nous
trouvons
en bonne place et nous
combatons; aussy en avons nous
grant desir, et faisons tant
que
nous y aions honneur. Car ces
Anglois nous ont ung loncg
temps petilliet et heriet. Il est
heure, puisque nous nous trou
vons ensamble que nous
leur
remonstrons les dommaiges que
ilz nous ont faictes."
¶ Ce
conseil fut tenu et ordonnerent
que messire Archebaus de Dou
glas, le conte de Fii, le conte de
Surlant, le conte de Montres, le
conte de Le Mare, le conte d’Astre
derne, messire
Estienne Fresiel,
messire Gorge de Dombarre et
bien XVI grans barons d’
Escoche pb 319 r